15 févr. 2016

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Le Club 357c : Les coulisses d’un projet de restauration

Le Club 357c : Les coulisses d’un projet de restauration

Donner une seconde vie à un bâtiment centenaire n’est jamais chose facile… L’opération se révèle d’autant plus complexe lorsque l’édifice en question est la proie d’un incendie en plein cœur des travaux. Ce défi a pourtant été relevé au tournant des années 2000 par la firme d’architecture EVOQ, anciennement FGMDA, au moment de la restauration de l’ancien édifice des Commissaires du Port, aujourd’hui le prestigieux Club 357c. John Diodati, architecte, chargé de projet pour la restauration de l’enveloppe du bâtiment, nous ramène près de 20 ans en arrière dans les coulisses de cette restauration ambitieuse, mais réussie!De bâtiment incendié à édifice restauré priméCapture2Construit entre 1874 et 1878, le magnifique bâtiment dans lequel loge depuis 2002 le Club 357c présentait un état avancé de détérioration au moment d’entreprendre les travaux de restauration. « Le propriétaire aimait le bâtiment et voulait lui donner une nouvelle vie. Il souhaitait le restaurer pour lui donner une pérennité dans le Vieux-Montréal », précise l’architecte. Comble de malheur, peu de temps après le début des travaux, un incendie ravage une partie de l’édifice et se révèlera être un des principaux défis de conservation dans la transformation de ce bâtiment patrimonial. « Nous avons dû y aller morceau par morceau. Nous avons reconstruit la coupole à partir de fragments restants. C’était une véritable reconstitution pour déterminer comment les morceaux étaient agencés. C’était presque un travail archéologique! », se souvient-il.Autre défi de taille avec ce type de projet de restauration, il est essentiel de s’entourer d’une équipe d’artisans compétents et qualifiés. « Le projet du 357c m’a permis de collaborer avec ces gens qui souhaitaient appliquer leurs connaissances traditionnelles, tout en utilisant des matériaux nobles d’une grande qualité. Ce fut un beau et grand défi qui a lancé et orienté ma façon de voir la restauration », mentionne John qui précise au passage que ce projet particulier a marqué un tournant dans sa carrière.Dans ce cas-ci, le résultat final dépasse ce que nous aurions pu imaginer. D’ailleurs, c’est avec un architecte pas peu fier que nous discutons. « Je suis vraiment fier du résultat final et du fait d’avoir contribué à recréer une architecture intégrée et cohérente, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Avec les technologies d’aujourd’hui, nous avons amélioré les qualités d’origines de l’ancien Édifice des Commissaires. » Avec plus de 25 ans d’expérience derrière la cravate, John Diodati est aujourd’hui collaborateur principal pour la firme EVOQ. Depuis sa participation à la restauration de ce joyau du Vieux-Montréal, cet architecte accompli est animé par une passion pour les techniques traditionnelles de construction, un sujet qu’il aborde d’ailleurs dans le cadre des Cours de rénovation résidentielle d’Héritage Montréal.