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27 févr. 2020

Time 3 minutes

Série Patrimoine et entreprises, d’hier à aujourd’hui: les bâtiments réalisés par des femmes

Série Patrimoine et entreprises, d’hier à aujourd’hui: les bâtiments réalisés par des femmes

Loin d’être figé dans le temps, le patrimoine du Vieux-Montréal est diversifié, vivant et s’expérimente au quotidien! Découvrez des portraits de bâtiments toujours actuels, comme autant de pages d’Histoire proposées par Héritage Montréal en collaboration spéciale avec la SDC Vieux-Montréal.

Depuis 1975, année internationale de la femme, nous célébrons la Journée internationale des femmes le 8 mars. Afin de souligner ce jour, nous vous proposons de découvrir trois bâtiments du Vieux-Montréal qui ont été réalisés par des femmes.

Magasins-entrepôts Margaret Benny – 420, rue McGill

C’est en 1880-1881 que Margaret Benny, veuve du marchand et industriel Thomas Peck, fait construire trois magasins-entrepôts de quatre étages chacun. Ceux-ci accueillent des locataires tels un grossiste de chapeaux et de fourrures, un commerce d’alimentation, ainsi qu’un fabricant d’articles de papier. Dès 1870, l’entreprise familiale portait les noms de son mari et le sien, la Peck, Benny & Co., et madame Benny s’avère être plus que la simple propriétaire du 420, rue McGill. En effet, elle possède également une usine de fabrication de clous sur la rue Mill. Une vraie entrepreneure! Restauré en 1991, le bâtiment, à fausse mansarde et aux lucarnes à fronton, regroupe aujourd’hui les trois anciens magasins-entrepôts et accueille divers bureaux et commerces.

Harricana – 416, rue McGill

« La fourrure sera à la mode aussi longtemps que nous pourrons apporter de nouvelles idées tout en continuant à protéger la nature », affirme Mariouche Gagné, la fondatrice d’Harricana, une entreprise qui crée des vêtements et accessoires à partir de fourrure recyclée. Fondée en 1994, la marque est installée depuis 2016 au 416, rue McGill, anciennement l’une des trois maisons-magasins de l’homme d’affaires et banquier Jacob De Witt. Comparé à ses deux voisins de l’ensemble original, cet édifice sort du lot : il est le seul dont le toit d’origine à deux versants est remplacé par un étage supplémentaire qui comprend un brisis de comble mansardé en façade. Il se distingue également par la couleur de ses meneaux, qui ont été peints en brun rougeâtre. Dans un esprit de mode durable et plus écologique, l’initiative de la créatrice Mariouche offre une nouvelle alternative à ceux et celles qui sont à la recherche de trésors modernes.

Entrepôt Hudon et Orsali (Maison Parent-Roback) – 110, rue Ste-Thérèse

L’immeuble du 110, rue Ste-Thérèse fut construit en 1912 par l’architecte Joseph-Ovide Turgeon pour la société Hudon et Orsali, spécialisé dans le commerce d’épicerie de gros à Montréal. Bien qu’il soit l’objet de plusieurs rénovations au début des années 1990, le bâtiment conserve son apparence extérieure d’origine avec ses cinq étages, son toit plat et son revêtement combiné de pierre grise de Montréal et de brique rouge.

En 2001, la Maison Parent-Roback, nommée ainsi en hommage aux militantes Madeleine Parent et Léa Roback, s’installe dans l’entièreté du bâtiment. Elle y accueille onze organismes membres qui ont tous pour mission l’amélioration de la condition des femmes. Mettant en commun des outils d’éducation, de formation, de recherche, d’analyse et de diffusion, la Maison Parent-Roback est un incontournable pour le mouvement féministe québécois.